Le numérique, c’est déjà le passé

Baptiste L.06 June 2018

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On entend encore régulièrement, dans la bouche du personnel politique, de publicitaires, d’experts en tout genre ou bien simplement dans le langage courant de la vie quotidienne, que «le numérique c’est l’avenir», que c’est «le futur». Certes. Mais à bien y regarder, le numérique, c’est aussi le présent et, en fait, c’est déjà le passé !

En avril 2017, d’après l’Union internationale des télécommunications, le réseau internet comptait 3,81 milliards d’utilisateurs, soit 51% de la population mondiale (un chiffre qui n’atteignait pas les 15%... en 2005). En 2018, d’après les chiffres du cabinet américain Gartner, la planète devrait compter 12 milliards d’objets connectés. A ne regarder que les courbes de croissance du secteur numérique, il apparaît clairement que le champ des possibles de celui-ci est particulièrement fertile. Il en va de même d’un point de vue technique : au langage html créé au début des années 90, se sont ajoutés ces 30 dernières années de nombreux autres langages, de nouvelles technologies, portées par de jeunes entreprises innovantes. Et demain, de nouveaux langages et des technologies nouvelles verront le jour pour apporter eux-aussi leurs lots de modifications techniques et les changements de pratiques, d’usage, qu’elles engendrent. De ce point de vue, difficile de dire que l’avenir n’est pas au numérique. La robotique, l’internet des choses, la réalité augmentée... autant de technologies dont l’essor reste à consolider. C’est vrai.

Le numérique, la troisième révolution industrielle ?

Pourtant, certains éléments sont à prendre en compte pour nuancer ce constat. En 2016, sur les 20 entreprises à la capitalisation boursière la plus forte, huit d’entre elles étaient des entreprises du numérique et les quatre premières places de ce classement étaient trustées par Apple, Alphabet, Microsoft et Amazon. La même année, l’entreprise de feu Steve Jobs prenait la tête de ce classement pour la première fois de son histoire. Classement qu’elle avait intégrée... en 2010. Preuve s’il en fallait que le numérique ce n’est pas demain mais déjà aujourd’hui et un petit peu hier. Et que dire du html, déployé par Tim Berners-Lee au tournant des années 90 ? Certes, à l’échelle de l’Histoire, 30 années ce n’est pas grand-chose. Mais à l’échelle de la troisième révolution industrielle que nous connaissons, un fait historique en cours souligné dès 2000 par l’historien français François Caron, à l’échelle de ses évolutions, c’est la préhistoire. Pour conclure, si le numérique c’est l’avenir, alors on peut se poser la question de savoir ce qu’il en est de l’apprentissage du code à l’école. Car si l’avenir c’est de mettre une tablette entre les mains d’un enfant de 4 ans, avec les risques que cela comportent au niveau du développement cognitif (qui sont aujourd’hui avérés), pour en faire un consommateur passif de numérique et si l’innovation numérique ne fait que reproduire les inégalités (culturelles, sociales, économiques) alors l’utopie de l’économie de la connaissance, du partage et du village global, ne restera qu’au rang des rendez-vous manqués.


Par Baptiste L.

Dav

On sent le pro, là !

Posté le 06/06/2018 à 16h41

dfvdfvdf

Tfzdlmfsdfj

Posté le 03/07/2018 à 15h59

Dav

Remarque pertinente...

Posté le 03/07/2018 à 15h59

Tocard

Vos idioe doivent pas dépasser 25 5 caractères...

Posté le 03/07/2018 à 16h00

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